Société de l'Information Psychiatrique

Le CH Guillaume-Régnier (Rennes) exempté de GHT mais chef de file de la filière psychiatrique

Le 8 juillet 2016 à 17:32
RENNES, 8 juillet 2016 (APM) – Le centre hospitalier Guillaume Régnier (CHGR), spécialisé en psychiatrie, a obtenu une dérogation à l’entrée dans le groupement hospitalier de territoire (GHT) de son territoire, mais il sera le chef de file de la filière psychiatrique de ce GHT, a expliqué jeudi à l’APM Anaïs Jehanno, directrice adjointe au CHGR.

En Bretagne, l’agence régionale de santé (ARS) a approuvé la constitution de huit GHT, rappelle-t-on (cf APM PM0O9SA55).

Parmi eux, le GHT de Haute Bretagne comprend le CHU de Rennes (établissement support), le CH de Montfort-sur-Meu, le CH de Saint-Méen-le-Grand, le CH de Fougères, le CH de Redon, le CH de Carentoir, le CH de Vitré, le CH de La Guerche de Bretagne, le CH de Grand-Fougeray, le CH des Marches de Bretagne (Saint-Brice et Antrain) et le CH de Janzé (cf APM PM4O9WCV4).

L’arrêté portant dérogation à l’obligation du CH Guillaume Reigner d’être partie à un GHT a été transmis par l’ARS le vendredi 1er juillet, « au regard de la taille importante de l’établissement et de sa spécificité hospitalo-universitaire », indique l’établissement dans un communiqué diffusé mercredi.

Pour autant, le CHGR participe à l’élaboration du projet médical partagé (PMP) du GHT de Haute Bretagne, « en conduisant sous l’égide de la présidence de la CME [commission médicale d’établissement], la filière psychiatrie et l’articulation avec le champ MCO [médecine, chirurgie, obstétrique] » à travers quatre « thématiques cliniques ». Ces thématiques sont: « urgence et crise », l’addictologie, la « psychiatrie de liaison à tous les âges de la vie (périnatalité, enfant et adolescent, adulte, sujet âgé) » et l’accès aux soins des personnes atteintes de troubles psychiques.

« Le CHU de Rennes n’a pas d’activité psychiatrique », a rappelé à l’APM Anaïs Jehanno, directrice adjointe au CHGR, ajoutant que seul le CH de Redon gérait un secteur de psychiatrie sur le territoire.

Dans l’idée « de cohérence et d’articulation de la filière et pour le parcours patients », et au vu de « la valence hospitalo-universitaire du CHGR » qui compte trois pôles hospitalo-universitaires, mais aussi de son offre de recours à caractère départemental et régional, le CH Guillaume Reigner est ainsi en charge du pilotage de la filière psychiatrie de ce GHT, a précisé Anaïs Jehanno.

« Le CHGR entend également développer ses activités d’enseignement, de recherche et de recours sur l’ensemble du département d’Ille-et-Vilaine », indique aussi l’établissement dans son communiqué.

« Par ailleurs, afin de permettre la mise en oeuvre du futur projet territorial de santé mentale, la constitution d’une communauté psychiatrique de territoire [CPT] départementale associant l’ensemble des établissements sanitaires ayant des activités de psychiatrie, sociaux et médico-sociaux est en cours », annonce-t-il également.

Le cas du CH du Vinatier (Rhône)

Le centre hospitalier du Vinatier à Bron (Rhône), dans la banlieue proche de Lyon, dispose des mêmes caractéristiques que le CHGR, note-t-on: un établissement spécialisé de grande taille, avec une valence hospitalo-universitaire. Selon les informations délivrées par l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes, il a obtenu la dérogation qu’il avait demandée (cf APM SAN0O9W64M), même si le directeur de l’établissement, Hubert Meunier, contacté par l’APM jeudi, a expliqué qu’il n’avait pas encore reçu le courrier officiel de l’agence.

Pour rappel, le GHT Rhône Centre comprend les Hospices civils de Lyon (HCL), établissement support, le CH de Sainte-Foy-lès-Lyon, le CH de Neuville-sur-Saône et le centre gériatrique du Mont-d’Or (cf APM SAN4O8C98G).

« Nous sommes bien sûr intéressés à participer à la réflexion sur le projet médical partagé du GHT de notre territoire », a assuré Hubert Meunier, soulignant que « la coordination de la filière psychiatrique est juridiquement rattachée au Vinatier » et que l’établissement étant « le CHU de la psychiatrie » sur son territoire, il avait certainement « un rôle spécifique à jouer » à ce titre.