Société de l'Information Psychiatrique

AFP 11.05.06 | 19h25

La grève des médecins hospitaliers pour dénoncer la réforme de leur statut a connu « un succès sans précédent », ont estimé jeudi les deux organisations syndicales (CPH, INPH) a l’origine de l’appel, qui comptent « prolonger le mouvement » en boycottant les actes non médicaux.
Dans un communiqué commun, l’Intersyndicat national des praticiens hospitaliers (INPH) et la Confédération des praticiens des hôpitaux (CPH) se sont félicités de ce « mouvement très largement suivi » avec, selon eux, « 80% de grévistes chez les psychiatres, les urgentistes, les anesthésistes et les pharmaciens et plus de 50% en moyenne dans l’ensemble des établissements ».

Ils ont également recensés « des chiffres jamais atteints en CHU » avec plus de 60% de grévistes au CHU de Lille ou 90% au Centre hospitalier (CH) de Perpignan.
Dénonçant « la situation de pénurie des effectifs médicaux et l’accroissement des contraintes de toute sorte », les syndicats ont appelé « à partir du lundi 22 mai et sans limite de durée, tous les praticiens à se consacrer exclusivement au service des patients et à renvoyer toute autre activité à une période ultérieure ».

Les revendications du mouvement restent « le retrait » de la réforme et « la réouverture de négociations ». « Refusons l’assujetissment du soin aux logiques gestionnaires », ont déclaré les syndicats.

La grève, qui concerne aussi les gardes et astreintes, a débuté mercredi à 18H30 et prend fin vendredi à 08H30. La CPH et l’INPH estiment représenter les trois quarts des quelque 33.000 médecins hospitaliers à temps plein.