Société de l'Information Psychiatrique

Agression d’une infirmière en psychiatrie : l’Ordre demande des mesures de sécurité prioritaires
Une agression d’une rare violence à l’encontre d’une infirmière de l’UMD (unité des malades difficiles) de l’hôpital de Cadillac (33) relance le débat sur la sécurité des conditions d’exercice pour les professionnels de santé. L’Ordre infirmier interpelle le gouvernement sur cette priorité.

Le soir du 31 décembre 2013, une infirmière de l’hôpital psychiatrique de Cadillac (Gironde) a été violemment agressée par un patient de l’unité pour malades difficiles et est arrêtée 3 mois. “L’événement rappelle les difficultés des conditions d’exercice de la profession, notamment en psychiatrie, et le besoin urgent d’effectifs renforcés sur de nombreux territoires”, communique le Conseil national de l’Ordre des infirmiers (CNOI).

« La profession a connu ces derniers mois des moments difficiles que cet événement vient douloureusement rappeler, explique Didier Borniche, président de l’Ordre national des infirmiers. Dès le mois d’août et face à des agressions répétées envers les professionnels infirmiers, l’Ordre demandait des mesures fortes, notamment en termes d’effectifs. Les ministres de la Santé et de l’Intérieur y avaient répondu positivement. » Mais ces promesses ne se sont pas concrétisées depuis. « Une situation telle que celle de l’hôpital de Cadillac ne doit pas se reproduire et nous proposons de placer les professionnels de la psychiatrie au coeur des débats sur la stratégie nationale de santé annoncée par le Premier Ministre » insiste Didier Borniche, le président du CNOI.
2013 a été marquée par une vague de violence envers les professionnels infirmiers.

L’Ordre demande que la prise en charge de la santé mentale, avec un focus particulier sur la question des personnels (normes, formation, etc.), soit mise au coeur du débat préparatoire à la stratégie nationale de santé, des dispositions législatives et réglementaires pourraient ainsi être prises dans le courant 2014