Société de l'Information Psychiatrique

Les syndicats de psychiatrie publique dénoncent la baisse délibérée des dotations annuelles de financement entraînant un sabotage des efforts des équipes de soins pour maintenir l’offre de prise en charge et un délabrement de la politique de santé mentale.

Les contraintes budgétaires accumulées sur l’ensemble des secteurs, victimes de plus de l’évaporation des sommes que les gels prudentiels avaient préalablement captées, étouffent la réorganisation de l’offre de soins, les stratégies de prévention et le développement de parcours de soins innovants que les tutelles appellent pourtant à déployer.

Le retentissement est également directement dévastateur sur le fonctionnement des secteurs où le gel des postes et la réduction des effectifs soignants ne peuvent être que la conséquence programmée de cette politique budgétaire au rabais. L’offre de soins territoriale en santé mentale s’en trouve diminuée alors que les risques d’atteinte à la sécurité des patients et des professionnels sont renforcés.

Les Syndicats de psychiatrie publique dénoncent l’opacité qui règne sur les clefs de répartition des Dotations Annuelles de Financement au niveau national et qui aboutit à un différentiel incompréhensible de leur évolution dans les régions. La même opacité s’appliquant aux critères de péréquation infra régionale sous arbitrage des ARS, la psychiatrie publique semble ainsi soumise à une forme de T2A qui ne dirait pas son nom, et qui n’en garderait que les désavantages, dédaignant les critères sociodémographiques et épidémiologique de l’estimation des besoins territoriaux en santé mentale.

Les Syndicats de la Psychiatrie Publique demandent une révision des orientations retenues pour les DAF en 2015 avec une évolution au moins comparable à celle du MCO, une réintégration du gel prudentiel de 2014 et demandent avec la transparence sur les critères d’attribution, à être associés aux négociations de niveau national et régional des financements pour la psychiatrie.