Société de l'Information Psychiatrique

Psychiatrie: l’EPSM de Gourmelen veut prendre « toute sa place » dans le GHT de l’Union hospitalière de Cornouaille

 
QUIMPER, 31 janvier 2017 (APMnews) – L’établissement public de santé mentale (EPSM) Etienne Gourmelen veut prendre « toute sa place » dans le groupement hospitalier de territoire (GHT) de l’Union hospitalière de Cornouaille, a assuré le directeur de l’EPSM, Pascal Bénard, dans son discours de voeux reproduit dans le bulletin d’information mensuel de l’hôpital.

Pascal Bénard y rappelle que l’EPSM a intégré le GHT « Union hospitalière de Cornouaille », qui inclut le centre hospitalier de Cornouaille (Chic, établissement support), et le CH de Douarnenez (Finistère), alors que, « comme pour les trois autres EPSM bretons, les instances de l’EPSM s’étaient prononcées initialement en faveur d’une demande de dérogation à l’obligation d’adhérer ».

« Au regard des coopérations déjà initiées notamment, et du plein rôle qu’elle souhaitait donner à la psychiatrie et aux EPSM au sein des futurs groupements, l’agence régionale de santé [ARS] a confirmé ne pas souhaiter accéder à la demande de l’établissement », rappelle-t-il, tout en soulignant que « le directeur général de l’ARS a apporté […] de fortes garanties quant aux futures modalités de fonctionnement ».

« C’est sur ces bases que les instances de juin ont accepté majoritairement l’entrée dans le groupement », complète-t-il. Du coup, « en qualité d’établissement support pour la psychiatrie et la santé mentale sur le territoire, il nous appartient désormais de prendre toute notre place dans ce groupe public et d’en révéler toutes les potentialités, au bénéfice des patients, en y apportant nos compétences et notre expérience -notre capacité à prendre un ‘virage ambulatoire’ n’est plus à prouver- mais également nos exigences », fait-il valoir.

De ce fait, les travaux du nouveau projet d’établissement 2017-2020 s’inscrivent dans ce cadre du GHT, « la plus grande partie des axes du projet médical sont travaillés en lien direct avec les axes du projet médical partagé de territoire: urgence et crise, personnes âgées, addictologie, enfants et adolescents, etc. », liste-t-il.

Néanmoins, le projet d’établissement s’inscrit évidemment dans la « dimension » de l’EPSM « en propre », sur « son organisation, ses spécificités, sa structure », a-t-il assuré.

L’autre « dimension » du projet d’établissement concerne celle de la future communauté psychiatrique de territoire (CPT), « qui impliquera l’ensemble des partenaires de la prise en charge, au profit d’une amélioration du parcours du patient ».

« Les contacts pris durant l’été témoignent de l’intérêt des autres établissements du département exerçant une activité de psychiatrie pour s’associer à la démarche. De manière très nette, l’EPSM est attendu en qualité d’établissement moteur pour constituer la future communauté et fortement contribuer aux travaux à mener », fait-il valoir.

Il explique aussi qu’au regard des « enjeux particulièrement importants », il a proposé « le recours à un conseil extérieur » pour mener à bien ce projet d’établissement.

« Le large comité de pilotage réuni le 3 octobre a entendu trois prestataires avant de procéder au choix, par vote à bulletin secret », souligne-t-il.

« J’ai choisi cette désignation car il me semblait indispensable pour la réussite de la démarche que cet appui méthodologique corresponde aux attentes de toutes les composantes représentées, amenées à travailler sur le projet d’établissement. Ce projet doit être le projet de tous et de chacun », justifie-t-il.

« Priorité de calendrier est donnée aux neuf volets du projet médical », annonce-t-il, précisant que le directoire réuni le 12 janvier a examiné puis validé les notes de cadrage rédigées par les pilotes et copilotes des groupes.

« Les travaux se poursuivront dès la fin du mois de janvier, jusqu’avant l’été. Les autres volets seront abordés en léger décalage de temps afin de permettre à chacun de pouvoir s’y associer et garantir une articulation adaptée avec le projet médical », décrit-il.

« Une activité dense nous attend pour 2017, complexe et stimulante, s’inscrivant dans un contexte contraint que nous devons prendre en considération sans toutefois qu’il nous prive de créativité. L’ensemble des projets révèle et souligne combien la psychiatrie a un rôle actif à jouer et l’EPSM des opportunités à saisir », encourage-t-il pour finir.