Société de l'Information Psychiatrique

PARIS, 22 juin 2011 (APM) – Les effectifs de psychiatres hospitaliers continuent de croître faiblement, avec une hausse de 1,7% en 2010, selon le rapport d’activité 2010 du Centre national de gestion (CNG).

Au 1er janvier 2011, le CNG dénombre, en effectifs rémunérés, 5.344 praticiens hospitaliers en psychiatrie, dont 4.573 à temps plein (86%) et 771 (14%) à temps partiel.

Il s’agit de la deuxième étude du CNG sur les effectifs de psychiatres publics, après celle de 2008 (cf APM HMLIO003).

Si les effectifs de psychiatres à temps plein ont crû de 20% en huit ans (2003-10) (+767 postes), la hausse est beaucoup plus modérée depuis 2008 (entre +1,1% et +1,7% par an, contre des taux de +2,4% à +4,1% entre 2004 et 2007).

En revanche, les effectifs de psychiatres à temps partiel baissent de façon continue: -4,7% en 2010, -18,5% sur 2003-10 (-175 postes).

La profession est féminisée (51% de femmes), dans une proportion plus importante chez les jeunes, avec un âge moyen de 50 ans, plus élevé chez les hommes (52 ans en moyenne, contre 48 ans pour les femmes).

La densité moyenne nationale est de huit praticiens hospitaliers (PH) pour 100.000 habitants. L’Ile-de-France est la mieux dotée avec 13 PH pour 100.000 habitants, suivie de la Corse (10/100.000) et la Guadeloupe (10/100.000). L’Auvergne est la moins dotée (4/100.000), suivie de La Basse-Normandie, la Franche-Comté et la Guyane (5/100.000).

TEMPS PLEIN: TAUX DE VACANCE STATUTAIRE DE 26,8%

Le CNG donne des informations sur le taux de vacance statutaire, qui n’est pas le taux de vacance réel car le nombre de postes vacants varie de façon importante selon le moment où la statistique est produite et ces postes peuvent être occupés par des praticiens temporaires, précise-t-il.

Ce taux de vacance statutaire s’élève à 26,8% pour les PH temps plein (1.669 postes vacants) et 41,8% pour les PH temps partiel (552 postes vacants). Il est supérieur à la moyenne des PH toutes disciplines (23,1%).

Il était respectivement de 24,7% et 40% dans l’étude de 2008, rappelle-t-on.

Les départs à la retraite de PH temps plein continuent de croître et constituent les trois quarts des départs: 119 départs en retraite en 2010 (après 94 en 2009 et 106 en 2008, contre seulement 32 en 2002 et 51 en 2003).

Le CNG note une baisse progressive de l’âge moyen de départ à la retraite, passant de 72,8 ans (sur 55 départs) en 2002 à 64,1 ans en 2010 (sur 161 départs).

Les démissions, bien moindres en volume (29 en 2010), sont en forte augmentation depuis 2005. A noter entre trois et neuf radiations par an entre 2003 et 2010.

Chez les PH temps partiel, la principale cause de départ a été la démission entre 2002 et 2008, mais en 2010 les départs en retraite ont devancé les démissions (18 départs en retraite, 10 démissions).

Le nombre d’entrées par le concours a considérablement augmenté en 2010, ce qui constitue un redressement après trois années de basses eaux (291 entrées, contre 168, 189 et 133 en 2007-09).

Selon la statistique annuelle des établissements (SAE) au 1er janvier 2010, 6.718 médecins spécialistes en psychiatrie en équivalents temps plein travaillent dans un établissement public de santé. Les PH en représentent 75% (5.059), les attachés 9% (627), les assistants 7% (453), les hospitalo-universitaires 1%, les hospitaliers universitaires non titulaires 1%, et les « autres salariés (y compris ne relevant pas d’un statut) » 7%.

Le CNG fournit des données sur les effectifs de psychiatres selon leur mode d’exercice au 1er janvier 2009, issues du répertoire Adeli. Sur 13.886 médecins de spécialité psychiatrie, 45,8% sont libéraux, 42,5% travaillent à l’hôpital public, 5,1% dans un établissement privé non lucratif (Espic), 1,1% dans un autre type d’établissement privé non lucratif.

En densité de psychiatres tous exercices, la moyenne nationale est de 22 pour 100.000 habitants. L’Ile-de-France est la mieux dotée (35/100.000) suivie de Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca, 27/100.000) et Aquitaine (26/100.000). Les densités les plus basses sont dans les départements d’outre-mer (6/100.000), en Champagne-Ardennes (13/100.000), en Haute-Normandie, en Nord-Pas-de-Calais et Picardie (14/100.000).