Psychiatrie: élaboration des contrats de pôle en 2017 pour le CH Le Valmont (Drôme)
Dans un discours de voeux, prononcé le 20 janvier, le directeur dresse un bilan de 2016 et rappelle que le défi le plus important de l’année écoulée a été la mise en oeuvre du redécoupage territorial et la recomposition de l’offre de soins sur le territoire Rhône-Alpes sud.
La psychiatrie de la Drôme et de l’Ardèche s’est réorganisée en 2016, en passant notamment de quatre à deux opérateurs (cf APM PM1NYBMFH). En juillet 2016, l’agence régionale de santé (ARS) avait présenté la nouvelle organisation de soins dans l’Ardèche et la Drôme, désormais assurés donc par deux établissements spécialisés, le CH Sainte-Marie à Privas et le CH Le Valmont (cf APM CDB9OA8WG4). Pour le CH Le Valmont, cela impliquait une profonde restructuration destinée à rationaliser son offre de soins (cf APM CDB8O3JF3).
Le directeur du CH Le Valmont a rappelé qu’il s’agissait d’un long processus démarré en 2013 qui a mobilisé « toutes les énergies pour sa pleine réussite ». Il a aussi rappelé que l’établissement avait accueilli un peu plus de 250 agents d’autres établissements. « Nous avons immédiatement après ce rattachement commencé à mettre en place notre nouveau projet médical ».
Avec la reconfiguration de l’établissement en quatre nouveaux pôles de psychiatrie générale et un pôle de psychiatrie infanto-juvénile, « les chefs de pôle ont été nommés et se sont immédiatement engagés dans la définition de leur projet de pôle », a rapporté le directeur, qui souhaite que ces projets soient « ambitieux et rassembleurs ».
Il a poursuivi en indiquant qu’en 2017, les contrats de pôles seraient élaborés. Ces derniers devront repréciser les « articulations entre directions fonctionnelles et chefferies de pôle déterminant avec exactitude les délégations à mettre en place ».
« Cette réflexion constituera pour 2017 un axe essentiel afin d’assurer une cohérence globale et rigoureuse à tous les niveaux de l’organisation », a précisé le directeur.
Il a rappelé que l’établissement avait adhéré en 2016 au groupement hospitalier de territoire (GHT) Rhône-Vercors-Vivarais (cf APM SAN9O9SQWO). Il a rappelé les échéances qui attendaient le GHT: le projet médical partagé pour le 1er juillet, le plan d’achat unique pour le 1er janvier 2018 et un système d’information le plus convergent possible avec au 1er janvier 2018 un schéma directeur du système d’information du groupement.
Claude Eldin a également indiqué que l’établissement allait s’engager dans la constitution d’une communauté psychiatrique de territoire (CPT). Le CH « participera au côté du planificateur à l’élaboration du diagnostic territorial en santé mentale ».
Processus de reconstruction du site de Montéléger
Le directeur a précisé que le processus de reconstruction du site de Montéléger avait été lancé. Le site comportera 240 lits de psychiatrie adultes et 10 lits de pédopsychiatrie. « Le marché de conception-réalisation-maintenance lancé en 2016 nous permettra au printemps 2017 de retenir un groupement (maîtrise d’oeuvre constructeur) chargé de reconstruire [le] futur hôpital », a-t-il ajouté.
Parallèlement, le développement des structures de soins de proximité sur les bassins de vie sera poursuivi. Le directeur a cité l’opération en cours de construction d’un centre médico-psychologique (CMP)/centre d’activité thérapeutique à temps partiel (CATTP)/hôpital de jour (HDJ) à Romans et l’achat d’une villa à Nyons pour un HDJ de pédopsychiatrie, qui a été réalisé.
Il a signalé aussi poursuivre des « recherches immobilières » pour regrouper les activités de psychiatrie générale sur une même plateforme à Valence, tout comme les activités de pédopsychiatrie qui seront également regroupées à Valence alors que les activités CMP/CATTP/HDJ seront réunies sur Tain-l’Hermitage.
Le directeur a mentionné également la poursuite et la consolidation des dispositifs d’alternative à l’hospitalisation complète avec:
- une montée en charge de l’accueil familial thérapeutique
- le développement de l’accueil en appartement des patients
- le renforcement du rôle des hôpitaux de jour, dans la prévention de l’hospitalisation complète et la sortie plus rapide de l’hôpital vers ces structures.
Il a précisé que l’établissement comptait « désormais plus de 1.000 agents répartis sur trois sites d’hospitalisation et 38 structures de proximité, tant pour la psychiatrie générale que pour la pédopsychiatrie ».
En 2017, un site intranet sera créé à côté du site internet afin de faciliter les échanges entre professionnels et entre les professionnels et la direction.
Le directeur a ajouté que le système d’information « déjà bien développé » devra « s’adapter aux besoins générés par les contrats de pôle et permettra un pilotage plus que nécessaire de[s] activités par la production et l’analyse de données médico-économiques ».
Sur la certification, il a signalé qu’un expert-visiteur était dans les murs de l’hôpital fin 2016 pour examiner la réserve sur le management de la qualité et de la gestion des risques. « Cette visite s’est bien déroulée et l’établissement devrait être définitivement certifié à l’issue de cette longue démarche », s’est-il réjoui.
Il a fait remarquer que ces « grands chantiers » avaient généré une « charge de travail considérable » et avaient été menés « dans un contexte budgétaire particulièrement difficile ». Il a annoncé toutefois que les « efforts » avaient porté leurs fruits aujourd’hui puisque l’hôpital allait dans les cinq prochaines années investir environ 80 millions d’euros.